Francis Heaulme, Guy Georges… : connaissez-vous cette petite ville dont la prison abrite les tueurs en série français ?

C’est habituellement pour découvrir un patrimoine historique, culturel, architectural ou encore naturel que nous vous emmenons à la découverte de nos villes et villages… Mais cette destination possède une spécificité bien particulière. En effet, les plus grands tueurs en série français y vivent !

L’Alsace, l’une des plus belles régions de France

Nous vous parlons souvent de cette région du Nord-Est de la France pour son patrimoine historique, naturel, ses charmants petits villages et autres “petites Venise” qui sont autant de joyaux à découvrir. Elle est d’ailleurs l’une des plus belles et des plus touristiques de France. Notamment au moment des fêtes de fin d’année avec ses illuminations et ses marchés de Noël réputés.

Vous l’aurez reconnue, il s’agit de l’Alsace. Entre la superbe ville de Strasbourg, la pittoresque Colmar, surnommée “la petite Venise”, avec ses 6 marchés de Noël extraordinaires, Riquewihr, petit bijou médiéval aux jolies maison colorées, classé parmi les Plus Beaux Villages de France, tout comme le pittoresque village d’Eguisheim, ou encore Keisersberg, avec ses décors dignes d’un conte de fées. Et nous en oublions probablement ! Le village dans lequel nous vous emmenons aujourd’hui est un peu moins connu, mais néanmoins spécial pour une raison bien différente…

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Une petite ville a la spécificité insolite

Située à 25 min de Colmar, cette petite ville ne fait pas partie des principales destinations touristiques de la région. Elle a pourtant quelques atouts, à commencer par son patrimoine historique remarquable, étroitement lié, à partir de 1135, à la présence des Hasbourg qui régnèrent sur une grande partie de l’Europe pendant plus de trois siècles. Rodolphe 1er de Habsbourg, à la tête de l’Empire germanique y fit construire un puissant château-fort : le Kœnigsbourg, dont il ne reste que quelques vestiges dans le parc de l’Hôpital. Dès 1363, la ville devint même la capitale des territoires des Habsbourg qui décidèrent d’y établir le siège de ce qui était alors l’Autriche antérieure, ce qui fut à l’origine de la création du Palais de la Régence.

Devenu aujourd’hui musée, cet ancien palais abrite une autre curiosité de la ville : une météorite exceptionnelle. Tombée en 1492, cette pierre de 127 kilos qui s’écrasa dans un champ. Appelée « pierre du tonnerre d’Ensisheim », il s’agit de la plus ancienne chute de météorite répertoriée en Europe. Mais si nous vous parlons aujourd’hui de cette ville alsacienne, c’est pour une caractéristique disons moins touristique…

Ensisheim et sa prison de tueurs en série

Francis Heaulme, Guy Georges, Nordahl Lelandais… ces noms vous disent forcément quelque chose, et pour cause, ils ont défrayé la chronique pour les faits criminels dont ils se sont rendu coupables. C’est ici, dans la maison centrale d’Ensisheim que sont incarcérés les détenus condamnés à de lourdes peines. Le lieu a également fait parler de lui pour les multiples prises d’otages qui s’y sont déroulées au fil des années.

Parmi les un peu moins de 200 prisonniers pour la plupart condamnés à de longues peine ou à perpétuité, on retrouve donc les plus “grands” tueurs en série, entre autres figures du grand banditisme, violeurs et autres meurtriers. Les plus “célèbres” à être passés entre ses murs sont sans nul doute Émile Louis, dit « le boucher de l’Yonne », condamné à plusieurs reprises pour assassinat, viols avec tortures et actes de barbarie, et Michel Fourniret, surnommé “l’ogre des Ardennes”, condamné à deux reprises à perpétuité pour le viol et l’assassinat de huit jeunes filles. Des noms qui font encore frissonner tant ils renvoient à des faits monstrueux et à des personnalités terrifiantes.

Aujourd’hui, la prison d’Ensisheim est le lieu de vie de Francis Heaulme, surnommé le « routard du crime » et reconnu coupable de onze assassinats, Nordahl Lelandais, ancien militaire français condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer, mais aussi Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse, ou encore de Guy Georges, l’effroyable “tueur de l’Est parisien”, condamné pour avoir violé et égorgé sept jeunes femmes entre 1991 et 1997. Si ce dernier pourrait d’ailleurs, légalement, faire la demande de libération conditionnelle depuis mars 2020, il n’en a jusqu’à présent formulé aucune. Ainsi, celui qui avait dit, lors de son procès, “Si je sors, je recommence.” semble décidé à respecter la promesse qu’il avait formulée aux familles des victimes à la fin du procès : “Je vais m’infliger une peine. Je ne sortirai jamais de prison. Vous pouvez être tranquilles.”

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Image en Une : Illustration de prison_Prison d’Ensisheim © AdobeStock_FotoAndalucia

Mélina Hoffmann