/2025/04/06/statue-et-fontaine-aix-67f29e30321d7793813031.jpg?#)
/2025/06/19/050-only-0459317-68543fb907f23572757512.jpg?#)
/2025/06/23/maxnewsfrfive894958-68590a8c8a25a326957868.jpg?#)
/2025/06/23/063-453395601-6859077fd69bb174036457.jpg?#)
“More” : après 24 ans d’absence, Pulp livre un nouvel opus lumineux
Pulp est de retour dans les bacs depuis le 6 juin dernier, prouvant avec “More”, huitième album du groupe, que la britpop a encore de beaux jours devant elle. Figure iconique de la pop anglaise des années 90 aux côtés […]
Pulp est de retour dans les bacs depuis le 6 juin dernier, prouvant avec “More”, huitième album du groupe, que la britpop a encore de beaux jours devant elle.
Figure iconique de la pop anglaise des années 90 aux côtés de Blur et Oasis, le groupe de Jarvis Coker créé en 1978 avait atteint l’apogée à la sortie de “Different Class”, son cinquième album, en 1995. Des titres désormais cultes (“Common People” ou l’excellent “Disco 2000”) avaient ainsi consacré un succès tardif, mais éclatant (dix millions d’albums vendus) à la formation. Pourtant, depuis la sortie de l’album “We Love Life” en 2001, la bande de Sheffield n’avait rien sorti de nouveau.
Retour sur scène
C’est la reformation du groupe en 2023 lors d’une tournée exceptionnelle qui a poussé Pulp à enregistrer de nouveau : “Nous avons joué une nouvelle chanson vers la fin de la tournée, et personne ne nous a jeté des objets ou n’est parti au bar”, évoque malicieusement le leader de la formation lors d’une interview pour BBC 6 Radio Music. L’album “More” constitue également un hommage au bassiste du groupe Steve Mackey, décédé cette même année à 56 ans.
Un album conçu sans IA
Enregistré et mixé à Londres sur le label Rough Trade en trois semaines seulement, l’album supervisé par James Ford (Fontaines D.C., Pet Shop Boys, Depeche Mode, etc.) comporte un premier single, “Spike Island”, inspiré par un concert mythique des Stone Roses donné en 1990 sur l’île du même nom en Irlande. Si le clip a été réalisé à l’aide de l’intelligence artificielle afin de donner vie aux photos de la pochette de l’opus “Different Class”, l’album “More”, lui, a été conçu sans IA. “Nous espérons que vous apprécierez cette musique. Elle a été écrite et interprétée par quatre personnes du nord de l’Angleterre, avec l’aide de cinq autres personnes originaires de différentes régions des îles britanniques. Aucune IA n’a été impliquée dans le processus”, a malicieusement précisé le groupe dans un communiqué.
Mélodies foisonnantes, nostalgie et introspection
On retrouve dans “More” les ingrédients qui ont fait le succès du groupe : voix suaves, harmonies luxuriantes et place prépondérante des cordes : autant d’éléments témoignant de nombreux clins d’œil à la pop 70’s et aux mélodies françaises (Scott Walker, David Bowie ou encore Gainsbourg).
Sur le plan narratif, occasions romantiques manquées et banalité du sexe restent à l’agenda. Néanmoins, la fragilité et la sensualité de Jarvis Cocker semblent avoir trouvé avec le temps une nouvelle forme d’expression ; celui qui fantasmait autrefois le cocufiage aborde aujourd’hui l’impact du divorce sur la possibilité de retrouver l’amour. La banalité du quotidien s’expose à la lumière du temps qui passe, et on retrouve avec délice cette touche d’humour propre au leader désormais sexagénaire, qui s’emploie toujours à chatouiller l’angoisse existentielle d’un zeste d’ironie.
Album rafraîchissant, potentiel tubesque indéniable : “More” ne décevra pas les aficionados du groupe et saura convaincre de nouveaux adeptes. Au son groovy de “Got to have love” évoquant fortement “Disco 2000” se mêle la douceur de “Farmers Market”, jolie ballade introspective. “My Sex “soulève les interrogations d’un homme de 61 ans concernant son identité de genre et sa sexualité. On découvre également “Tina”, incarnation d’une figure féminine fantasmée -forcément inaccessible- mise en scène dans un “charity shop”, au milieu de “donations” et d’une odeur de “digestive biscuits”. Une scène de plaisir qui pourrait prendre place en France dans une boutique Emmaüs parsemée de petits beurres et autres articles usagés. Mais cela aurait-il autant de charme que lorsque c’est Jarvis qui le chante ?
Le groupe sera en concert en France cet été ; deux dates sont programmées : au Montreux Jazz Festival le 14 juillet et sur La Route du Rock à Saint-Malo, le vendredi 15 août prochain. A ne pas manquer !
En attendant les animations de juillet-août, ne manquez pas de consulter notre sélection des festivals français de juin 2025.
Consultez les dernières actus du groupe sur Instagram et sur Youtube.
