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Au Centre Culturel Coréen, une plongée saisissante sur l’île de Jeju
Les plongeuses haenyeo nous invitent à une découverte inédite de la plus grande île de Corée du Sud. Au sud de la péninsule coréenne figure un joyau préservé autour du mont Hallasan. Climat subtropical, biodiversité rare : l’île de Jeju […]
Les plongeuses haenyeo nous invitent à une découverte inédite de la plus grande île de Corée du Sud.
Au sud de la péninsule coréenne figure un joyau préservé autour du mont Hallasan. Climat subtropical, biodiversité rare : l’île de Jeju est un espace sauvage où la culture maritime fait naturellement partie du tissu économique et social. Ici, les terres volcaniques bordent l’océan, espace de travail des haenyeo. Ces « filles de la mer » y pratiquent une pêche durable et respectueuse de l’environnement, nageant en apnée jusqu’à sept heures par jour, sans équipement, hiver comme été.
Une tradition ancestrale
Au XVIIe siècle, sur « l’Île aux trois abondances » -pierres, vents et femmes-, l’aridité des sols pousse les populations à se tourner vers la pêche. Rapidement, les femmes s’emparent de cette activité. Ces dernières ont un avantage comparatif sur les hommes : elles ne sont pas taxées sur leur travail et leur graisse sous-cutanée leur confère une meilleure résistance à la pression de l’eau.
Commence alors une pratique dont la transmission repose sur un puissant terreau intergénérationnel. Dès l’âge de huit ans, les petites filles sont entraînées à plonger quatre-vingt-dix jours par an dans des conditions extrêmes, ramenant coquillages et fruits de mer. Certaines parviennent à retenir leur souffle pendant plus de deux minutes.
Aujourd’hui au nombre de trois mille deux cents, les haenyeo sont pour la plupart sexagénaires. Inscrites depuis 2016 au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO et témoins d’une culture ancestrale, elles rythment leurs pêches en musique à travers des chants évoquant les difficultés endurées au quotidien.
Un mode de vie unique à découvrir
Territoire luxuriant, cultures atypiques : l’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer » donne à voir, au travers de projections vidéo, photographies, vêtements et objets utilisés par les plongeuses, la réalité de ces femmes et la complexité de leur écosystème. Fascinant.
Prolongement de l’exposition
En prolongement de l’exposition principale, deux volets invitent à approfondir la découverte de l’île :
« Jeju Olle : Seule sur le chemin, je rencontre mon âme » (22 mai – 6 septembre 2025), organisée par l’Office National du Tourisme Coréen, en collaboration avec l’Organisation du Tourisme de Jeju, la Fondation Jeju Olle Trail et l’artiste Hyun Yunae, consacrée au célèbre sentier de randonnée Jeju Olle, entre art et contemplation.
« Jeju 4.3 Archives : Sur la vérité et la réconciliation » (22 mai – 2 août 2025), une exposition documentaire sur le soulèvement tragique de 1948 à Jeju, récemment inscrit au Registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO.
Du 22 mai au 6 septembre au Centre Culturel Coréen, à Paris (8e)
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