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Savez-vous que la colonne Vendôme a été construite avec 1200 canons ennemis ? Voici son histoire
Elle est l’un des monuments les plus photographiés de Paris, mais savez-vous ce qu’elle contient vraiment ? Derrière ses bas-reliefs, la colonne Vendôme dissimule le métal de 1200 canons ennemis. Un fait historique souvent oublié… et pourtant fascinant. Un monument à la victoire d’Austerlitz Le 1er octobre 1803, Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, décide de […]
Elle est l’un des monuments les plus photographiés de Paris, mais savez-vous ce qu’elle contient vraiment ? Derrière ses bas-reliefs, la colonne Vendôme dissimule le métal de 1200 canons ennemis. Un fait historique souvent oublié… et pourtant fascinant.
Un monument à la victoire d’Austerlitz
Le 1er octobre 1803, Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, décide de faire ériger une colonne commémorative sur la place Vendôme, s’inspirant de la colonne Trajane de Rome. En admirateur de l’Antiquité, il souhaite ainsi inscrire ses propres exploits dans la pierre et le bronze. Après sa victoire éclatante à Austerlitz le 2 décembre 1805, l’empereur ordonne en janvier 1806 que la colonne soit dédiée à sa Grande Armée. Pour la réaliser, environ 1200 canons capturés aux armées russes et autrichiennes sont fondus. En pleine symbolique guerrière, le métal des ennemis devient un support du récit napoléonien.
Une impressionnante fresque militaire
Haute de 44 mètres, la colonne conçue par les architectes Jean-Baptiste Lepère et Jacques Gondouin est composée d’un fût en pierre recouvert de 425 plaques de bronze. Ces dernières forment une spirale de 220 mètres de bas-reliefs retraçant les grandes étapes de la campagne de 1805, conçus par Pierre-Nolasque Bergeret. La statue originale de Napoléon, en empereur romain, fut plusieurs fois remplacée selon les régimes. Aujourd’hui, c’est Napoléon en César, la version signée Auguste Dumont, qui trône au sommet.
Symbole impérial et cible révolutionnaire
Le 16 mai 1871, la Commune de Paris fait abattre la colonne, la considérant comme un symbole de militarisme. Le symbole de l’Empire est tombé…. mais pas pour longtemps. À peine deux ans plus tard en 1873, et alors que les plaies de la Commune sont encore à vif, le maréchal de Mac-Mahon fera reconstruire à l’identique la colonne Vendôme. C’est cette deuxième version que vous pouvez toujours voir aujourd’hui sur la célèbre place du même nom !
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A. C.
