Connaissez-vous cet étonnant lieu de culte en bois de France à 1H de Paris ?

Face à cet édifice, on pourrait se croire au nord de la Roumanie, dans le département montagneux de Maramures, où les temples chrétiens sont entièrement faits de bois. Pourtant, nous ne sommes qu’à 1h de Paris, et plus précisément dans le département de l’Essonne.  L’un des sites les plus étonnants de l’Essonne C’est dans la […]

May 23, 2025 - 02:25
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Connaissez-vous cet étonnant lieu de culte en bois de France à 1H de Paris ?

Face à cet édifice, on pourrait se croire au nord de la Roumanie, dans le département montagneux de Maramures, où les temples chrétiens sont entièrement faits de bois. Pourtant, nous ne sommes qu’à 1h de Paris, et plus précisément dans le département de l’Essonne. 

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L’un des sites les plus étonnants de l’Essonne

C’est dans la commune de Limours-en-Hurepoix, coincé entre la frontière avec les Yvelines et l’idyllique mais méconnu château de Saint-Jean de Beauregard, que se trouve cette curiosité architecturale. Installée depuis 2003, celle-ci suit donc un modèle architectural bien particulier, puisqu’elle est construite en bois, plus précisément en sapin et en chêne, provenant de Roumanie, conformément à la tradition spécifique des églises en bois de cette région située au nord de la Roumanie, non loin des confins de la Hongrie et de l’Ukraine. Mais comment cette église est-elle arrivée jusque-là ? Tout commence en 2001, lorsque l’archevêché roumain d’Europe occidentale et méridionale s’installe à Limours dans une propriété boisée et conçoit le projet d’une église de tradition roumaine à construire sur son domaine. La même année, l’archevêque devient métropolite, à savoir archevêque de l’Église orthodoxe. L’État roumain ayant donné son accord, le projet prend la forme d’une église en bois telle qu’il s’en trouve dans la région de Maramures. Sous la supervision de l’architecte Ovidiu Milea, 100 m3 de bois sont préparés en Roumanie avant d’être amenés par camions.

 

 

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Une atmosphère tout aussi unique à l’intérieur

Après délivrance du permis de construire le 7 avril 2003, une équipe d’ouvriers vient spécialement de Roumanie pour réaliser la construction selon les méthodes traditionnelles. Un chantier qui ne durera d’ailleurs que quelques mois puisque le nettoyage final du chantier a lieu les 16 et 17 septembre de la même année. Sur une dalle de béton, un ensemble de construction en bois voit donc le jour. S’il se fait discret de par sa position au milieu des arbres centenaires, l’édifice impressionne toutefois par sa capacité à dépayser. Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’existe que deux constructions comme celle-ci en dehors de la Roumanie : l’une à Genève et l’autre à New York. Mais ce qui rend également cette église si particulière, c’est son atmosphère fascinante et quasi-mystique. Et pour cela, il suffit de découvrir ce qui s’y cache. Son enveloppe boisée et ses peintures intérieures, chargées en dorure, apportent de la chaleur en ces lieux.  Des fresques représentant des scènes de la vie du Christ et des saints habillent les murs et le plafond de la nef, tandis que l’on trouve aussi des passages des Évangiles en roumain et en français. Au fond de la nef, juste avant le sanctuaire réservé aux célébrants, on peut également trouver une icône de la Vierge et une icône du Christ, le tout sous une prédominance du doré qui renvoie au feu “brûlant et chaleureux” de Dieu.

Décoration intérieure de l’église © Flickr
Décoration intérieure de l’église © Flickr

Un lieu de culte qui n’en finit pas de rassembler

Apparue comme une nécessité pour la communauté roumaine ayant migré en France, la construction de cet ouvrage voit très vite une communauté monastique orthodoxe s’établir au début des années 2000, alors que trois évêques et dix sœurs habitent les lieux. Aujourd’hui encore, chaque messe du dimanche accueille entre 150 et 200 fidèles, venant principalement du département essonnien. Un chiffre d’autant plus impressionnant que l’archevêché regroupe les territoires de la France, de la Belgique, de la Suisse, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et de l’Islande. C’est ainsi que des milliers de pratiquants sont amenés à se réunir à l’occasion de Pâques et de la Pentecôte. Des fidèles qui ne peuvent se rassembler au complet dans l’église, pas assez grande, et qui prennent donc place dans le parc de la métropole. De quoi expliquer que le lieu attire aussi des touristes roumains en visite à Paris, des randonneurs de la région et de toute l’Europe occidentale.

 

 

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Église de la Synaxe-de-la-Mère-de-Dieu
1 Boulevard du Général Leclerc
91470 Limours

 

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Image à la une : Église de la Synaxe de la Mère de Dieu © @quentin_s1994 / Flickr

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