Le final du Tour de France passera bien à Montmartre… 3 fois !

C’est officiel : le Tour de France s’offrira un final spectaculaire avec un détour inédit par la butte Montmartre. Quatre tours des Champs-Élysées, une triple ascension de la butte : le 27 juillet, l’étape finale promet de belles surprises. Magnifique hommage sportif aux JO 2024 pour les uns, casse-tête logistique ou épreuve redoutée pour d’autres, cette innovation n’a pas fait l’unanimité. À deux mois du grand jour, on vous explique à quoi s’attendre.

Triple ascension de la butte Montmartre : une révolution sportive

 

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Pour le 50e anniversaire de l’arrivée du Tour sur les Champs-Élysées -devenue une tradition, au grand bonheur des sprinteurs-, l’édition 2025 entend bousculer les habitudes. Le 27 juillet prochain, au lieu des huit tours habituels sur la plus célèbre avenue parisienne, les coureurs feront 3 passages sur le circuit classique des Champs-Élysées avant une triple ascension de la butte Montmartre, puis de rejoindre la ligne d’arrivée sur les Champs. Une boucle inédite de 16,8km sur la Butte, incluant la rude montée de la rue Lepic. Au-delà de son aspect spectaculaire pour le public, ce passage par les hauteurs de Montmartre s’annonce comme un vrai enjeu stratégique. Ce final revisité introduit un défi sportif de taille, largement susceptible de rebattre les cartes d’une 21e étape normalement taillée pour les sprinteurs. La triple ascension risque bien de pimenter le final et de relancer le suspense jusqu’aux derniers mètres ! 

Retrouver l’euphorie des JO 

 

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Le 3 août dernier, l’épreuve olympique de la course en ligne avait fait vibrer les rues de Montmartre dans une clameur inédite. Les rues pavées, les virages serrés et le décor de carte postale avaient captivé les spectateurs du monde entier, transformant la Butte en théâtre d’une belle fête sportive et populaire. Le souvenir des JO 2024 a laissé une empreinte durable, et c’est largement pour retrouver ces émotions que les organisateurs du Tour de France ont choisi de renouveler l’expérience. Au sommet de la butte, on s’attend déjà à une ambiance électrique et à un public massé le long des trottoirs : de quoi insuffler une nouvelle dynamique et offrir un final mémorable au Tour. Dévoilé le 21 mai à l’Hôtel de Ville de Paris, en présence d’Anne Hidalgo, du directeur du Tour de France Christian Prudhomme et du préfet de police Laurent Nuñez, le parcours reprendra donc la montée de la rue Lepic vers le Sacré-Cœur. Via des artères plus larges que lors des JO -dont la rue Royale-, le peloton redescendra vers la place de la Concorde avant de rejoindre les Champs-Elysées. Une transition parfaite entre héritage olympique et tradition du Tour.

 Une décision qui a divisé

 

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Si la nouvelle en réjouit beaucoup, le passage du Tour de France sur la Butte n’était pas une évidence. Du côté des coureurs, les premiers concernés, les critiques ont été nombreuses. Remco Evenepoel, vainqueur de la médaille d’or olympique, s’y est lui-même opposé lorsque ce changement n’était qu’au stade d’hypothèse. Pour lui, le passage sur la Butte représenterait “Un stress supplémentaire”. Le mois dernier, le coureur belge s’était montré catégorique à ce sujet : 

« Ça ne me plaît pas. Laissez l’étape comme elle est, ne la rendez pas plus compliquée. Si ASO [organisateur du Tour] abandonnait cette idée, ce serait parfait. C’est mieux sans Montmartre qu’avec. »  déclarait-il 

Se ralliant à lui, d’autres sportifs ont exprimé leur inquiétude, comme Wout Van Aert qui craignait un potentiel “chaos”. À l’inverse, l’ancien coureur Jérôme Pineau a applaudi l’idée mardi dernier, tout en adressant aux sceptiques une réponse assez cinglante : «[…]si vous avez peur de la pression et du stress, faites des coupes de France, des Coupes de Belgique, ne venez pas sur le Tour ». Les coureurs ne sont pas les seuls à avoir freiné des quatre fers. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, affirmait son inquiétude quant à la logistique et aux risques liés à la sécurité, au cœur de la saison touristique. D’autant plus que le peloton sera deux fois plus important que celui des JO. Finalement, le projet a été validé, porté par un soutien politique solide : Emmanuel Macron y a donné un bon coup de pédale, tandis qu’Anne Hidalgo et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ont plaidé en faveur de cette petite révolution sportive. Évènement inédit ou future tradition ? La suite nous le dira.

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